Pour arriver à ce rendu graphique, Gérard Di-Maccio a longtemps perfectionné son geste pour atteindre une maîtrise dont tous les spécialistes et amateurs d'art peuvent témoigner. Dans un premier temps, le trait du pinceau a commencé à disparaître. Ceci est le résultat de nombreux lissages où le peintre passe et repasse sur ses traits jusqu'à ce que ceux-ci deviennent invisibles à l'oeil nu.

" Je travaille sur des toiles au grain très fin que j'enduis de plusieurs couches de gesso que je ponce soigneusement afin que mon dessin soit le plus précis possible. Je tente de pousser le dessin le plus loin possible et je travaille ensuite uniquement par couches successives de glassis colorés afin d'obtenir une unification harmonieuse à la matière. Je termine par un vernis qui confère à l'œuvre cette patine qui exprime, selon moi, un futur dépassé ". (Gérard Di-maccio)

Deux autres caractéristiques sont facilement repérables. Tout d'abord, le peintre incorpore souvent dans ses oeuvres de petits fragments (en général 3) qui aident à centrer le regard. Lorsqu'un visage ou un ensemble comprend ces éléments, cela veut dire qu'en fixant son regard en leur centre (prenez les comme des points de repères dans l'espace), vous pourrez apprécier, comme l'auteur l'a voulu, l'emplacement exact de la dynamique de l'oeuvre.

" La composition d'un tableau est comparable à la mise en place de divers instruments dans un grand orchestre. Il faut construire l'œuvre en fonction des différentes parties de l'ensemble afin de conduire l'œil du spectateur à suivre des lignes de force pour créer une énergie et une dynamique". (Gérard Di-maccio)

Ainsi, l'artiste, par ce moyen, aide celui qui regarde sa toile en lui donnant une direction, un point d'ancrage où l'on peut par exemple distinguer toute la tension émanant d'une scène ou le travail d'un muscle. Tout ceci participe encore à l'interactivité entre le spectateur et la toile. L'immersion en est grandement facilitée et l'énergie que dégage le modèle nous est entièrement révélée.

Une autre spécificité des oeuvres du peintre se trouve dans les yeux. Nombreuses sont les peintures où les orbites des yeux sont vides, noires, se révélant angoissantes pour certains. L'auteur a, pendant un temps, utilisé cet effet pour montrer que la vitalité des yeux n'était pas nécessaire pour retranscrire la vie du sujet. L'expression du visage garde sa beauté et son mystère. C'est néanmoins un détail que de nombreux détracteurs utilisent pour classer le peintre dans une catégorie plus ou moins "glauque". Pourtant, il suffit de parcourir ses oeuvres pour se rendre compte que Gérard Di-Maccio sait peindre la lumière et qu'il est devenu maître en la matière.

Sur ce site sont répertoriées plus de 400 oeuvres de l'artiste. On peut remarquer que de celles-ci se dégagent quelques thèmes principaux : les personnages, l'architecture et les animaux. Ces thèmes fusionnent parfois pour donner des scènes plus belles les une que les autres. Cette fusion, des sujets et des matières, est également souvent représentée par ce qui donne un caractère particulier mais aussi envoûtant à ses oeuvres, l'aspect organique. Une autre catégorie se distingue des autres : le symbolisme. C'est une catégorie à part où les couleurs sont plus franches, plus appuyées et moins nuancées.

Enfin, on note différentes directions ou périodes dans l'art du peintre en terme de sujet, technique ou matière : gothique, photo-réaliste, pastels, etc. Cela montre bien l'évolution incessante de l'imaginaire de l'auteur, son coté avant-gardiste et sa capacité à se renouveler. En cela, on peut dire de Gérard Di-Maccio qu'il est devenu au fil du temps un peintre aguerri, au geste parfait et dont la vision du monde ne cesse de nous faire rêver...